30 août 2016

Ils parlent du Cafard !

http://lafraicheurdescafards.blogspot.fr/2016/08/chroniques-plus-ou-moins-elogieuses.html
LA FRAÎCHEUR DES CAFARDS # 6

Besançon : Victor Hugo, la citadelle, la cathédrale… Et puis ses cafards, dont on attendait des nouvelles depuis un petit moment déjà, désespérés que nous étions de ne pas voir grouiller les blattes sur nos tables de nuit et nos canapés. La vermine en chef, Val le Blond (mais est-ce un vrai blond d'ailleurs ?) s'en explique dans un éditorial tout à son honneur, franc du collier et sincère du garrot : relire "Le Loup le Chien" de l'ami La Fontaine, et vous comprendrez qu'il vaut encore mieux être loup, même dans le fanzinat… Liberté et indépendance n'ont pas de prix, elles souffrent donc bien quelques difficultés éditoriales et quelques retards d'impression. Et puis là n'est pas l'essentiel, car on sait qu'en la matière, c'est l'aléatoire qui domine : prises de tête et galères ne sont rien quand advient enfin l'objet, là, dans ses cartons reçus, puis dans ses mains tremblantes.
Et quel objet pour le coup ! Une couv' de toute beauté, comme un jaune d'œuf qui aurait mal tourné (au rouge et au vert : bon appétit), pour un zine qui a encore pris du corps et du coffre depuis l'opus 5 : 120 pages cette fois, gonflées aux stéroïdes de la pelloche qui latte ou de l’œuvrette qui saigne. "Le Cinéma des Jobards" ouvre les festivités, collection complète des films qui, ces derniers temps, firent bander le blondin et son compère Davy Krueger : pas d'autre logique que celle du coup de cœur, pas d'autre grammaire que celle de l'avis très perso. Il en va ainsi du fanzinat, support qui supporte bien le prisme du "je", car un zine c'est d'abord une âme singulière qui cause, l'entrée fracassante d'un regard particulier dans votre petit salon mental. La même mathématique gouverne les autres réjouissances inscrites au sommaire : bad gone de base, Matthieu Nédey embraye sur "La Saga des Crevards" en consacrant un très beau papelard aux trois "V / H / S", pendant que Davy reprend le stylet dans un dossier fort bienvenu sur la longue série des "Wrong Turn". Que j'aime cette saga, merci les mecs !
Mais fidèle à l'esprit qui règne dans "LFDC" depuis l'origine, nos coquerelles chamarrent les plaisirs, car si "le moyen de ne pas varier, c'est de ne pas penser" comme disait l'autre, l'inverse est également vrai : après le cinoche, petite lucarne dans la ligne de mire donc, avec "Le Prisonnier", et puis ce very big dossier Joss Whedon ("Angel", "Firefly", des Marvel…). Tout y passe en l'occurrence, et même si ce n'est pas trop ma came, ou parce que ce n'est pas trop ma came, j'en apprends pléthore sur l'œuvre du mec. Là est aussi l'important : se coucher un peu moins con le soir.
En sus, David Carville et Matthieu viennent nettoyer nos esgourdes dans "La Musique des Connards", passage en revue de jolis skuds péchés au fond de la galaxie hardcore / grind / black / punk… La bande son idoine pour écouter les invités de nos cafards, car les mecs ont le sens de l'hospitalité et de l'hôte qui tue : comprendre Arnus, illustrateur doué derrière la couv' de ce numéro justement, et Arno de Cea, guitariste terrible et gros spécialiste de la Surf Music visiblement. Comprendre enfin le Rigs Mordo, infatigable taulier de la Toxic Crypt et de "Black Lagoon Fanzine", qui nous cause ici de ses passions, de son parcours et du fanzinat. Un superbe entretien, sans langue de bois ni bite en sucre, qui permettra de mieux connaître la Bête de Namur.
Last but not least, un petit parfum politique flotte aussi sur "LFDC", à travers "La Chronique du vieux Con" sacrifiée ici à l'élection d'Emmanuel Micron… On aura deviné que le cancrelat n'aime pas trop le "projet" de Manu. Chouette coup de gueule en tous les cas, qui montre aussi qu'on peut causer sérieux tout en chantant les louanges de "Slime City". C'est pas donné dans tous les canards, et c'est bien la beauté du fanzinat que d'ouvrir ses pages à tous les hémisphères. En l'espèce, le Fanzine Fraîcheur des Cafards reste exemplaire et assez unique, gros bol d'air frais dans l'étouffant univers des conventions et des petites cases.  


LA FRAÎCHEUR DES CAFARDS # 5 

Vidéotopsie (Fanzine) / David Didelot 
"La Fraîcheur des cafards", ou l’école bisontine du fanzinat… Celle d’"Everyday is like Sunday" par exemple. Pas la même came non, mais le même spirit en fait, comme s’il régnait sur la cité franc-comtoise un sympathique microclimat : l’air est définitivement sain là-bas, poussant le fanéditeur à abattre les murs qui se dressent parfois entre les supports (filmique, littéraire, télévisuel, musical…). Le cafard en chef, Val le Blond, est on ne peut plus clair dans son édito : s’il considère son bébé comme un « monstre polymorphe » et évolutif – autant dans sa forme que dans le fond – il n’a jamais envisagé LFDC comme un pur « cinézine » ; plutôt un « bordel culturel » comme il dit, sacrifié à ses coups de cœur, et ce d’où qu’ils viennent et quoi qu’en dise le bon peuple. Libre et libertaire donc (voir la pénultième du mag, petit coup de gueule politique de la blatte), ecce le zine de nos cancrelats : édité par Sin’Art, cet opus 5 fait donc la part belle au cinoche qu’on aime (super dossier Franck Henenlotter, chros en vrac, rétro Bloody Week-end 2015) et à la téloche (mais c’est d’la bonne : les segments les plus marquants de la "Twilight Zone" selon le boss, et – même si c’est moins mon truc – "X-Files" saison 10). Pas mal de zique aussi (chros concerts, reviews LP, entretiens), et puis le petit rayon zines / bouquins pour fermer la chose. 86 pages pas du tout cafardeuses donc, et vraiment très fraîches pour le coup ! Le numéro 6 est déjà annoncé, et c’est une excellente nouvelle.

Hirsute Fanzine / John Hirsute
A partir du N°05, LA FRAICHEUR DES CAFARDS rejoint l’équipe de SIN’ART. SIN’ART est une association, créée en 1998 et basée à Besançon, qui s’investit dans l’édition de fanzines et de dvd. Une base de données importante est consultable sur leur site web pour se tenir informé de tout ce qui se passe autour du cinéma de genre. SIN’ART dispose d’un catalogue VPC consistant et vous avez même la possibilité de leur soumettre une liste de films ne faisant pas partie de leur VPC. Revenons à nos Dictyopteras, au cours de la lecture de ces 86 pages, vous pourrez outre vous couvrir d’hémoglobine avec le « cinoche des jobards » et un dossier qui ne manque pas corps sur Frank Henenlotter (« Brain damage », « Basket case », « Frankenhooker », « Bad biology »…), ainsi que des chroniques de DVD sanguinolents et un « report » sur le « Bloody week-end 2015 » à Audincourt. Avec « la télé des tocards » vous (re)découvrirez les séries « Twilight Zone » (1959-1964) et « The X-Files saison 10 ». Mais oui c’est prouvé scientifiquement, les cafards apprécient la musique ! Et surtout « la musique des connards » qu’ils soient du Pérou avec LOS PROTONES et leur Surf-Rock énergique ou de Grèce avec le label GREEN COOKIE RECORDS, sans oublier la Floride avec le festival « The Fest 2016 » (un « report » en Floride raconté bien agréablement par des membres de l’association ROAD TRIP) à l’initiative du label « No Idea Records », avec 70 concerts en 5 jours et des chroniques axées Punk Rock, Hardcore, et Hardcore mélodique (NDLR : expression usitée par les plus anciens). Après le cinéma et la musique il était logique que la lecture fasse son trou dans LA FRAICHEUR DES CAFARDS, avec des chroniques plus ou moins avariées de fanzines et de livres nous délectant de thèmes chers à nos cafards préférés. Et pour conclure, « la chronique du vieux con : un caca dans l’placard » un vieux bougon (jaune ou vert ? sauve qui peut les cafards !) qui est irrité par toutes ces lois passées en catimini, par cette répression, par notre liberté grignotée au nom de l’état d’urgence. Et oui le cafard, pense, s’informe et s’irrite, mais attention car un cafard irrité peut se transformer en cafard révolté ! Et comme vous le savez le cafard est un insecte grégaire…
Délivrance (Fanzine) / David Carville 
Avec ce cinquième jet, Val passe la vitesse supérieure. En effet, son zine est maintenant édité, corrigé et distribué par l'équipe de Sin'Art asso, bravo à lui et à eux pour leur dévouement. La présentation est bien chouettos, avec une couverture couleur rigolote et une impression de qualité. C'est du sérieux dans la forme, mais le fond reste toujours aussi détendu et généreux. Un plaisir à lire indéniable, d'autant plus que le ton se veut accessible à tous. Du ciné mais aussi beaucoup de musique dans ce ce numéro, une formule qui me parait très bien. Le dossier du moment est consacré au réalisateur gluant Frank Henenlotter, à qui l'on doit des films comme la trilogie BASKET CASE, ELMER LE REMUE-MENINGES, FRANKENHOOKER, BAD BIOLOGY. Après quelques chroniques DVD, on trouve un repport du fameux Bloody Week-end de 2015, avec un point appuyé sur les courts-métrages. Chez les cafards on aime beaucoup les séries télé. Retour aux sources avec ici un dossier sur THE TWILIGHT ZONE, la 4ième DIMENSION par chez nous. Alors ça j'adore. Me rappelle la diffusion le samedi après-midi dans Temps X. Réalisé entre 1959 et 1964, la série va durer pendant 5 saisons, avec 156 épisodes. Tout n'est pas glorieux, mais les pépites sont tout de même très nombreuses, surtout sur les trois premières saisons. Y'en a des bien flippantes. Val nous propose donc une sélection personnelle des épisodes à voir en priorité. On perle également de la saison 10 de THE X-FILES. J'ai un avis assez similaire. Un plaisir de retrouver Mulder et Scully, mais vu le peu d'épisodes, cette saison est très frustrante. À voir s'il y a suite ou non. On trouve pas mal de chroniques disques, bien longues, allant du pop-punk au metal, en passant par l'emo et l'indus. Ca le fait bien. Coté interview, on découvre LOS PROTONES, un groupe de surf-music venant du Pérou, chouette alors. Et dans le même délire, il y a le label Green Cookie rds, de Grèce. Amateurs de punk énergique et mélo, je vous invite aussi à lire le compte-rendu du FEST aux States, avec 5 jours de concerts non-stop. Quelques zines concluront cette lecture des plus agréables. Dispo chez Sin'Art http://sinart.free.fr/ 


LA FRAÎCHEUR DES CAFARDS # 4  

Up The Zine #17 (Fanzine) 
Un quatrième numéro pour ce zine de Besançon, qui est la réincarnation de Torture Oculaire, zine qui tapait dans le cinéma, mais aussi la musique et encore le graphisme. En voyant la couverture couleur de ce numéro de La Fraîcheur des Cafards, c'est un peu ce que j'ai ressenti, de la torture pour mes pauvres yeux ! Oui, elle fait mal à la rétine... La présentation intérieur est heureusement plus sobre. Trop peut-être, avec ce large bandeau blanc laissé tout autour du texte. Autant des fois cela peut être esthétique, autant là, je n'ai pas trouvé ça réussi. L'intérieur est une série de chroniques de films (récents ou moins) principalement d'horreur et consorts. Amis aussi de quelques longs articles, rétrospectives, souvent bien fichues. La filmo commentée d'Alexandre Aja est par exemple vraiment réussie. Alors que le long article sur la déchéance des Simpson est pas mal loupé. Les arguments apportés sont trop factuels et trop contextualisés, juste une critique sur les épisodes. Le ton est vraiment agréable, clairement on ne se prend pas la tête ni pour les Cahiers du Cinéma à la rédac. L'écriture est plaisante, avec un juste équilibre trouvé entre proximité et maîtrise des sujets. Bon topo aussi sur le dernier Mad Max, pour et contre sur la dernière franchise d'Hollywood. Bon, je ne suis pas un grand connaisseur de ce type de zine et je ne lis pas les titres qui font référence, mais en tout cas, sans dire que je suis fan et que cela m'a donné envie de voir certains films, j'en ai apprécié la lecture.

Zone 52 #3 (Fanzine) / Jérémie Grima 
Excellent sommaire pour le numéro 4 de ce fanzine Bisontin : un gros dossier sur la série The Simpsons qui vous fera gagner du temps si vous voulez vous (re)plonger dans ce culte télévisuel, un coup de projecteur sur la filmo d'Alexandre Aja, un gros topo sur la série Buffy contre les vampires (avec le top 5 des épisodes pour chaque chroniqueur), un bon débat sur Mad Max Fury Road, et tout un fatras de chroniques ciné comme on aime. Le ton est assez drôle sans jamais tomber dans le potache, la mise en page simple mais efficace : top !

Délivrance (Fanzine) / David Carville 
Et déjà le quatrième numéro pour ce cinézine, qui se plait toujours à nous balancer des couvertures bien chelou, et en couleur svp. Un genre de collage tordu et bien dans l'esprit pas déjanté du zine. On attaque ce numéro avec un dossier consacré à Alexandre Aja, très bon réalisateur Français, exilé aux States. On y revient sur sa carrière déjà impressionnante et sur ses films, passés en revue : FURIA (connais pas), HAUTE TENSION (énorme, malgré le final), LA COLLINE A DES YEUX (culte et furieux, écrasant au passage l'original de Wes Craven), MIRRORS (remake du film Coréen INTO THE MIRROR, dont je ne suis pas certain d'avoir vu la version d'Aja. En tout cas la chronique me fait envie), PIRANHA 3D (du spectacle gore qui fonctionne du tonner de dieu), et enfin HORNS (pas vu non plus). Beaucoup de remake et d'adoption, mais à chaque fois Aja apporte réellement sa patte personnelle, se créant un univers propre. On trouve d'autres chroniques de films horrifiques (CATACOMBES, AUX YEUX DES VIVANTS, PYRAMIDE…), de même que deux avis opposés sur le dernier MAD MAX, FURY ROAD. Deux points de vue qui si ils s'opposent, se complètent également. Ce numéro consacre une grosse thématique à l'animation, avec un gros retour sur la série des SIMPSON. Bien cool à lire. Putain, 27 saisons que ça dure, et pas forcément pour le meilleur comme l'explique Val. Ces quelques pages nous relatent la genèse de cette série mondialement connu, ainsi que sa triste agonie. Un condensé des meilleurs épisodes nous est offert. Sur le même thème, on trouve encore des chroniques : ALICE, SURVIVING LIFE, TEAM AMERICA, PANIQUE AU VILLAGE… Et pour conclure, encore un gros dossier, avec toujours une série culte, j'ai nommé BUFFY CONTRE LES VAMIRES. Sympa à lire, même si je ne connais pas énormément. J'ai bien vu quelques épisodes par-ci par-là, mais sauf exception, j'ai du mal à tenir la distance avec les saisons à rallonge. Pour compléter ce chouette zine, on n'oubliera pas la rubrique lecture (fanzines et romans de l'éditeur Trahs), ainsi que divers CD de musiques remuantes. Du bon boulot, fait par des passionnés et surtout avec un ton très agréable à lire, même pour qui ne maitrise pas tous les sujets évoqués.

Vidéotopsie (Fanzine) / David Didelot 
Au rayon blattoptères, il y a le cancrelat, autrement dit le cafard. Au rayon fanzines, il y a La Fraicheur des Cafards, autrement dit une saine lecture, à réserver aux cloportes cinéphiles que nous sommes. Les Franc-comtois n'en sont pas à leur coup d'essai, puisque ces méchantes blattes viennent de faire paraître leur numéro 4 : du zine comme on l'aime, à l'ancienne pourrait-on dire, bien épais et bien copieux (88 pages), en noir et blanc élégant, avec un ton franc et direct, sans fioritures promotionnelles ni chichis pour-faire-joli, que seul peut encore permettre le fanzinat. Les bissophiles intégristes renâcleront peut-être un peu lorsqu'ils liront le sommaire de nos bêtes nuisibles... à tort : beau dossier Alexandre Aja, chroniques en vrac (dont le mésestimé "Aux Yeux des Vivants"), débat autour de "Mad Max : Fury Road" (sur le principe toujours efficace du "pour" et du "contre"), très intéressant article sur la dégénérescence de la série culte "Les Simpson", un peu de musique pour planter le décor (Suicidal Tendencies : yes ! Demon Vendetta...), sérieux passage en revue des zines du moment ou du (proche) passé, un peu de "Trash Editions" pour lier le tout, et un très gros papier sur la série "Buffy"... Why not après tout ? Nos coquerelles font bien ce qu'elles veulent, parlent de ce qu'elles veulent, et c'est bien la plus belle définition du fandom ! Aime qui voudra, et moi j'aime.

LA FRAÎCHEUR DES CAFARDS # 3 

Toxic Crypt (Webzine) / Rigs Mordo 
La Fraîcheur des Cafards, c’est le bébé mutant de Valentin Sannier, plus connu sous le blase Val le Blond, un activiste du fanzinat à qui l’on devait déjà une première publication nommée Torture Oculaire (20 numéros entre 2008 et 2011, qui dit mieux ?). [...] Bon, ce que l’on remarque d’emblée lorsque l’on se chope un numéro conçu avec amour par les pattes d’insectes de Val et Davy, c’est que les couvertures sont pour le moins différentes de ce que l’on trouve ailleurs. Dessins (par ailleurs super cools) mettant en scène personnages lugubres aux formes volontairement grotesques, collages improbables permettant de réunir chat joueur de hockey et hommes condor à cravate dans un décor mêlant tanks, asiatiques, plaines désertiques et troupeaux de moutons. Tout un programme, quoi ! Pour le troisième volet, celui en ma possession, c’est les étranges larmes de ce visage féminin au crâne cassé et doté de deux bouches que vous pourrez admirer. Pour sûr, c’est zarbi et c’est pas le genre de lecture que vous allez offrir à vos beaux-parents, la descente d’organes étant garantie dès la vision de la cover (et c’est rien face à celles de Torture Oculaire, l’une d’elles montre un espèce de gnome branler son énorme bite), mais cela montre aussi que nos deux cancrelats ont un univers bien à eux. On s’en rend également compte en découvrant les bandes-dessinées offertes ci et là, quelques fois des collages permettant des petits gags, d’autres fois des dessins composant de petites histoires étranges. On n’est pas très éloignés de l’esprit du défunt mag’ Metaluna, qui proposait le même genre de délires, de petites récréations entre deux articles ou dossiers. Une bonne idée, en tout cas, qui renforce encore un peu plus la personnalité de l’affaire. [...] En résumé, La Fraîcheur des Cafards prouve que le sujet traité importe souvent moins que celui qui le traite et son angle d’approche et le ton qu’il adopte. Sur le papier, rien ne promettait vraiment que l’on passe un bon moment dans la poubelle des insectes alors qu’on y fait finalement une sacrée fiesta (en plus les deux gars sont super sympas, et j’avoue les apprécier beaucoup, ce qui ne gâche rien). On en revient même un peu aux fondamentaux du fanzinat : écrire pour soi, dans le simple but de le faire, pour créer un petit mag’ qui nous ressemble, sans perdre un temps dingue à analyser les sommaires des publications de ces trente dernières années pour être certain de ne jamais faire doublon. J’ai eu la sensation de mieux connaître les deux zigs derrière cette soixantaine de pages en refermant le zine, ce qui prouve que leur fanzine est personnel et donc réussi. Il ne plaira sans doute pas à tous et à toutes, mais si pour vous la culture qui gicle ne se résume pas qu’au cinéma, je vous recommande d’y jeter un œil ! 

 
Vidéotopsie (Fanzine) / David Didelot 
D'abord, ça c'est du titre ! Ensuite, ça c'est de la couv' ! Enfin bref, ça c'est du zine ! Après deux numéros déjà bien branlés, les gars de la Fraîcheurs des cafards sont restés chauds : un vrai ton, un vrai style et une vraie liberté. […] Rejoignez les cloportes !


Délivrance (Fanzine) / David Carville 
Je ne me lasse pas de découvrir de nouveau zine ciné Bis. Troisième numéro, et un quatrième déjà en gestation. Je ne serais pas trop étonné si à l'origine ce zine soit proche du réseau zine punk. Je l'ai découvert de cette façon, tout comme les premiers numéros que j'ai choppé chez Guerilla Asso. Certes le gars à son franc-parler, et il y a quelques chroniques de zik bien bruyante, mais le zine est clairement cinéphile. On attaque d'entré de jeu sur les chapeaux de roues, avec un dossier sur le grand John Carpenter. Petite bio et passage de sa succulente filmographie. De FOG à VAMPIRES, en passant par THE THING ou LE PRINCE DES TÉNÈBRES, ainsi que d'autres classiques indétrônables. Une grosse partie du zine nous parle de séries télé bien vicelardes. Avec en tête MASTERS OF HORROR, une série de films complètement indépendant et réaliser par des grands noms de l'horreur, comme Carpenter (encore lui!), Stuart Gordon, Joe Dante, Takashi Miike… Ce dossier m'a carrément donné envie d'en savoir plus. Ensuite on se colle à la série MILLENNIUM (réalisé par le papa de X-FILES), qui baigne dans l'univers glauque des serial-killers. On trouve aussi quelques bouquins, des dessins ou texte d'humeur. Le ton est très agréable et encourage la découverte. Pour la mise en page, c'est propre et aéré, avec en plus une couverture sérigraphiée. Je valide!


LA FRAÎCHEUR DES CAFARDS # 2

Towanda ! (Fanzine) / Nathalie Egaleco
Les fanzines francophones de cinéma de genre se portent très bien vu les sorties régulières et la qualité est souvent à l'ordre du jour. La fraîcheurs des cafards fait partie des petits nouveaux qui dès le départ frappe fort. Une soixantaine de pages forment ce fanzine originaire de Besançon, dans le Doubs. Il traite de cinéma, de musique et de BD. Dans le paquet reçu par la Poste, j'ai eu la joie de découvrir des bonus : le dernier numéro de Torture Oculaire, un feu fanzine BD dont Val (pour Valentin), l'un des deux rédacteurs des cafards (!), s'est occupé entre 2008 et 2011 et des badges. Waouh, ça commence fort !!! J'aime les cadeaux. Etant fan de la série X-files, je ne pouvais pas passer à côté de ce numéro. Lire tout un dossier, soit vingt deux pages sur cette mythique série qui me rappelle tant de bons souvenirs c'est waouh ! La série comprend neuf saisons, dans chacune une critique des cinq épisodes préférés de Val est proposée, soit au total... vous m'avez suivi ? Quarante cinq sur les deux cent deux épisodes réalisés (+ trois films sortis au cinéma). Certains épisodes sont loin d'êtres mes préférés mais peu importe, ce n'est pas moi qui ai écrit l'article. Dana Scully, Fox Mulder, les lone gunmen, Skinner, l'homme à la cigarette, Samantha, Alex Krycek, Gorge profonde... ça vous dit quelque chose ? Bienvenue dans le monde merveilleux du complot, des extra-terrestres, des monstres, du paranormal, du fantastique. Le monde de X-files, des affaires non-classées ! Le dossier comprend également une petite présentation des principaux réalisateurs et scénaristes. Pour la petite histoire, une dixième saison verra le jour, peut-être en 2016. Elle sera composée de six épisodes, c'est peu mais tellement inattendu après tant d'années d'absence que la nouvelle est un pur bonheur. Un long article de la cinquième édition du "Bloody week-end" 2014, un festival consacré au cinéma fantastique avec des courts-métrages en compétition et une grande convention. Il se déroule à Audincourt, toujours dans le Doubs. Nous avons droit à une vingtaine de chroniques de courts métrages (dont deux que j'avais vu au FEST' festival à Paris) et quelques longs. J'en ai noté quelques-uns que j'aimerais bien voir. C'est super intéressant de lire ce genre de compte-rendu lorsqu'on aime découvrir : ça change de lire la énième chronique de tel ou tel film. Mais ce n'est pas tout, nous pouvons également lire un petit dossier sur le réalisateur Quentin Dupieux avec une longue critique de ses films. Val en est fan. Quant à moi, je découvre. Egalement quelques chroniques de films détaillées, une BD vraiment dispensable (ouai, je sais, je n'ai pas d'humour) et des chroniques rapides de disques qui tournent autour du punk, pop punk, rock, hard-core. Les deux rédacteurs ont fourni un gros travail pour sortir La fraîcheur des cafards tant il y a à lire. La mise en page est sympa. On sent que les deux fanzineux aiment écrire, en joue et en rejoue avec pas mal d'humour mais cet humour m'agace par moment même si ça passe quand-même. :-) Une bonne découverte pour moi. Le numéro trois est sorti, chouette !


Daedalus (Webzine) / Samuel Etienne
La fraicheur des cafards est un zine au relents d'Harakiri (humour 3e degré qui durera mille ans) porté sur le ciné (Horror-gore mais pas que, Quentin Dupieux) les séries TV (dossier chronique de l'intégrale des 9 saisons d'X files, quand même) un peu de zic ("la musique des connards"). Avant ces cafards éditaient Torture Oculaire, fanzine de mauvais goût, c'était le même genre de zine avec du cul après toutes les virgules. Ici, c'est seulement entre deux points d'exclamation !q!


Radio Médusa (Radio, ben ouais) / Didier Lefevre
J'ai commandé le deuxième numéro de La fraîcheur des cafards (joli nom animalier), fanzine à l'ancienne avec des dossiers sympathiques sur Quentin Dupieux, un retour sur le dernier Bloody Week end (avec une chronique des courts et longs métrages présentés), un dossier X-Files avec un éventail des meilleurs épisodes saison par saison. La fraîcheur des cafards présente également des bandes dessinées, des billets d'humeur, des chroniques de cd... J'ai davantage gouté aux chroniques ciné qu'à la partie BD (juste une question d’intérêt perso) d'autant que les textes sont vraiment intéressants et bien écrits.


Everyday is like sunday (Fanzine) / Nasty Samy
Cool review de l'album "Continental Divide" de Teenage Renegade (sorti en 2012) dans le nouveau # du fanzine Fraicheur des Cafards... très bon sommaire, avec un énorme dossier spécial sur la série X-Files, un report du Festival Bloody Week-End, des reviews de film à tout va, quelques chroniques de disques (Teenage Renegade au milieu de Pixies, Aquabats, the Bronx, Rise Against et Off!) et quelques pages sur l'énigmatique Quentin Dupieux... checkez leur page facebook et commandez l'engin!


TORTURE OCULAIRE 

Un fanzine par jour (site web) / Julien "June" Misserey
Des chroniques puériles, des strips hystériques, des sujets improbables et un ton aussi rentre-dedans que désinvolte, auxquels viennent se mêler, à l'occasion de ce numéro spécial vacances, différents jeux fort saugrenus… Voilà bien l'essence d'une forme de fanzinat en tant qu'aventure démarrée comme un passe-temps de lycéen, mais qui voit apparaître à chaque nouveau numéro une forme d'exigence dans son évolution : maquette plus chiadée, qualité d'impression améliorée, fabrication et façonnage de qualité… La bande de jeunes lycéens bisontins ayant démarré l'aventure Torture Oculaire était bien moins composée de branleurs jenfoutistes que leur accroche ne voulait bien le laisser croire (et c'est là encore une belle constante chez les fanzineux à tendance punk/Z/ etc), à l'image de Dav’s et d'Oncle Val, quelques-unes des locomotives identifiées du projet. Près de vint numéros en moins de deux ans, dont deux “mégazines”, et leur lot de romans photos improbables et potaches, d'interviews des glorieux aînés (Dav Guedin…), de cadeaux divers et variés (ah, le formidable badge d'Olivier Minne…) : “BDs, Punk Rock, Séries Z et mauvais goût”, nous promettait l'équipe de Torture Oculaire.
Promesse largement tenue ! Vivement la suite…

 
Toujours dans le jazz ? (Webzine) / Nasty Samy
Torture Oculaire continu de débroussailler avec les même outils... Culture BD et musique de sales gosses (punk rock moderne et affilié), humour bien gras, espièglerire juvénile et délires ubuesques d'ados revanchards. ça se lit vraiment bien, le sourire en mode narquois, et la plume qui dérape à chaque saut de lignes. Et cette mise en page ! Les mecs ont découvert du gros logiciel, l'ont apprivoisé et nous nargue avec leur zine vraiment bien présenté ! Saligouins (mix de salauds et de marsouins) !


Pierre Feuille Ciseau (Festival) / Julien "June" Misserey
Torture Oculaire (Besançon). Ils sont talentueux, ils sont beaux, ils sont foutus comme des dieux grecs, et surtout, ils sont terriblement jeunes, et ça, c’est bigrement cruel : la bande de super-motivés qui agitent Torture Oculaire étaient probablement à peine majeurs quand ils commencèrent à publier leurs planches (notamment dans la bisontine endormie « L’Affaire du Siècle tome 5« , bientôt de retour après 21 numéros, mais chut, nous ne vous avons rien dit…), mais ils comprirent vite comment mettre le souk par eux-même… Et pour cela, ils n’ont eu besoin de personne : à quatre ou cinq super-motivés, et après moins d’une année d’existence, Torture Oculaire en est déjà à son dixième numéro, rempli à ras bord de de bande dessinée, de montages photo, de rubriques diverses et variées, le tout englouti sous une tonne de mauvaise foi qui fait plaisir à lire. Torture Oculaire, ce sont un peu les jeunes bisontins que nous aurions toujours voulu être. Quoique.


Toxic crypt (Webzine) / Rigs Mordo
Géré par Valentin Sannier, plus connu sous le blase de Val le Blond, Torture Oculaire naquit en 2008 et mit fin à ses activités en 2011, fier de 20 numéros ! Autant dire que ça carburait chez le zigoto, que vous connaissez sans doute puisqu’on lui doit également La Fraicheur des Cafards, pour ainsi dire la suite de Torture Oculaire. On y retrouve en effet le même esprit, les mêmes graphismes étonnants, le même genre de films chroniqués (du fantastique à fond la caisse, donc !) et le même style de bandes-dessinées. Et puis de l’humour dans tous les sens, bien sûr, le dos du numéro que je tiens entre mes petites paluches (en fait une compilation des six derniers numéros) nous disant par exemple : « Torture Oculaire, un fanzine bourré d’action et de filles faciles, qui vous en apprendra beaucoup sur la vie et sur vous-même, situé à mi-chemin entre la bible et l’autobiographie de Pascal Sevran ». Et ce avant qu’un œil mutant ne vienne scander, juste en-dessous de ce texte, que « Ce fanzine est une merde ! ». Le ton est donné et on l’avait vu venir dès la couverture, représentant un drôle de petit bonhomme poilu, en train de faire jouir son énorme bite alors qu’il est dénué de bras (mais comment fait-il ?). Que du bon goût, pleinement assumé par son auteur, qui envoie une foule de petites BD, toujours très bien dessinées par ailleurs, que vous ne retrouverez pas dans Spirou Magazine. Une belle occasion de découvrir des récits pas comme les autres, comme la sinistre mésaventure de l’Oncle Pineduche qui s’est retrouvé avec une ruche dans le bide, celle d’un pauvre gamin qui retrouve un poil de queue dans son assiette à la cantine, celle du pervers Camoul’Kid, obsédé des gros nibards, et j’en passe ! Tout cela a généralement une grosse obsession pour la sodomie, mais il n’y a pas de mal à cela puisque la puérilité de l’ensemble est revendiquée. Torture Oculaire est un fanzine gagesque, bourré de fausses publicités (je ris encore de celle pour Kodak, avec détournement des photos, soudainement changées en des tofs de cul) et autres délires étranges, comme le génial guide du caca, histoire de bien connaître toutes les sortes de fientes que vous pouvez produire. Du coup, les chroniques, si elles sont présentes, passent un peu au second plan et ne constituent pas l’intérêt majeur de l’ouvrage. N’allez cependant pas croire qu’elles sont dénuées d’intérêt, Val sortant sa franchise habituelle et son sens de l’humour pour revenir sur tout ce qu’il aime, soit du gros rock et du hardcore (Converge, Cancer Bats, CKY,…) ou des films d’horreur. Et pour le coup, on a vraiment un peu de tout, le gus de Besançon aimant passer d’un univers à l’autre, nous faisant slalomer du Z à mort Creepozoïds au Retour de La Mouche, du slasher The Tripper à I Married a Monster from Outer Space, de Doghouse à Maniac Cop 2 et j’en passe ! De toute évidence, ce recueil des six derniers Torture Oculaire est le zine qu’il vous faut si vous avez passé une journée de merde et que vous voulez vous relaxer un bon coup avant de passer au plumard pour rêver de bestioles bizarres qui se branlent alors qu’elles n’ont pas de mains ! Super sympa, quoi !


Everyday is like sunday (Fanzine) / Nasty Samy
Un premier numéro vraiment réussi, surprenant même, imprimé et relié en classieux format, un livre ! Les gaziers n'ont pas fait semblant pour leur baptême du feu. [...] C'est joliment garni, un chouette bordel organisé qui vous traîne dans un univers graphique riche bien que très désordonné. Le ton et l'approche sont parfois un peu jeunes, non seulement les gaziers derrières cette publication le sont, jeunes, mais c'est ce qu'ils semblent revendiquer haut et fort, cette insouciance teen. [...] Un objet qui a de la gueule, une effervescence qui fait plaisir à lire, du travail propre et sans bavure.


Les enfants de cayenne vendu avec la couenne (Fanzine)
Ami de la poésie, âme sensible et autre chic-prout bien élevé, passe ton chemin... Val, papa illégitime de Torture Oculaire, fanzine punk bisontin, te sert de la BD azimutée, des chroniques, du cinéma bizarre, du mauvais goût et du rock N' roll. Textes provoc et acérés, illustrations... dégoulinantes, romans-photo qui sentent le vécu... Tout ça n'empêche pas un talent qui rentre dedans et qui mérite largement sa place dans le catalogue de l'art underground régional. L'association "Chifoumi", organisatrice de "Pierre Feuille Ciseau", usine à fanzines et évènement bédéphile annuel à la Saline royale d'Arc-et-Senans (25) ne s'y est pas trompée, puisque Torture Oculaire y a sévit en 2009, 2010 et 2011. C'est d'ailleurs là qu'on se l'ai pris dans l'oeil !

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